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Dernièrement, j'ai vu ça...

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Dernièrement, j'ai vu ça... Empty Dernièrement, j'ai vu ça...

Message par Esther Sam 12 Déc - 23:41

Dernièrement, j'ai vu ça... Strict10

Bon, des semaines que ma femme me bassine pour aller au ciné. Nous sommes allés voir ça. Bon, finalement, c'est pas si mal, et Johnny Depp est moins insupportable qu'à l'accoutumée. Il en fait un poil trop parfois mais dans l'ensemble, il se tient bien. Quant au film en lui-même, ma foi, sobre, bien réalisé,bons acteurs, belle photographie qui colle bien au décor... Bref, si il n'y avait pas eu autant de cons dans la salle, entre les téléphones, les bonbons, les conversations, les connards qui se lèvent avant la fin où on t'explique avec un texte le dénouement, cela aurait pu être une bonne soirée.
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Message par myrrhman Dim 13 Déc - 0:04

Dernièrement, j'ai vu ça... Sicario
excellent film, froid, sombre et implacable. Vu en plus dans des conditions idéales (une petite dizaine dans la salle et en VO qui plus est)
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Message par Nulladies Mar 15 Déc - 7:19

Dernièrement, j'ai vu ça... Quelques-jours-avec-moi-20111122035007

Le charme désuet de la bourgeoisie.

Sur bien des aspects, Quelques jours avec moi marque dans la filmographie de Sautet une volonté de renouvellement. Par sa longueur, par sa tonalité, par le renouvellement de ses comédiens, et par son exploration de plusieurs genres différents. 
Le film commence clairement comme une comédie satirique que ne renierait nullement Chabrol, sur la bourgeoisie de province et leurs dîners mondains, permettant à Lavanant et Marielle de s’en donner à cœur joie. Daniel Auteuil campe un original qui, au sortir d’une dépression, reprend les rênes de l’entreprise familiale et se met en tête de dire la vérité, ainsi que de vivre en accord avec son cœur, fut-il iconoclaste. Se met en place une sorte de Pretty Woman à la française, où le récit travaille un thème lui aussi nouveau pour le cinéaste, celui de la fracture sociale : du couple, mais aussi des groupes, notamment dans cette séquence assez savoureuse où l’on réunit de force loubards, prolos et secrétaire du préfet, dans une belle revanche sur les convenances et avec une irrévérence toute poétique. 
Dans ce jeu complexe, tout est mensonge : on ne sait ce que désire réellement Francine, campée par l’insolente Sandrine Bonnaire, tout comme la famille restée à Paris joue un double jeu pour assurer son emprise sur l’héritier dérangeant. Les escrocs sont partout, et surtout aux sommets de l’entreprise ; la sympathie de Sautet va surtout aux classes inférieures dont il ne nie pourtant pas la possible violence, soucieux la plupart du temps de ne pas enfermer les personnages dans des types, permettant par exemple à l’ennemi Marielle de se transformer en allié indispensable. 
Progressivement, la tonalité prend une nouvelle tournure : le trio amoureux se complexifie et délaisse la subtilité qu’il pouvait avoir dans César et Rosalie, de même que le tableau des bas-fonds se veut plus clinquant que dans Max et les ferrailleurs. 
En dérivant vers le drame passionnel, Sautet y perd en finesse : le film souffre de pesanteurs et de longueurs inutiles, notamment dans les retours sur Paris. Certes, la cohabitation impossible entre le lunaire Martial et la brûlante Francine rappelle les malentendus dont souffraient Dewaere et Fossey dans Un mauvais fils, voire les atermoiements de Romy Schneider dans Une histoire simple. Mais c’est justement de simplicité que le récit finit par manquer, notamment sur un final auquel on ne croit pas trop. 
Il n’en demeure pas moins que la charge satirique fonctionne, que la direction d’acteurs est toujours aussi efficace et la galerie de personnages croquée avec justesse. Mais avant l’épure sublime que sera Un cœur en hiver, Sautet s’est permis quelques gros traits qu’on ne lui connaissait pas.

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Message par Esther Mer 16 Déc - 6:14

Nulladies a écrit:Dernièrement, j'ai vu ça... Quelques-jours-avec-moi-20111122035007

Le charme désuet de la bourgeoisie.

Sur bien des aspects, Quelques jours avec moi marque dans la filmographie de Sautet une volonté de renouvellement. Par sa longueur, par sa tonalité, par le renouvellement de ses comédiens, et par son exploration de plusieurs genres différents. 
Le film commence clairement comme une comédie satirique que ne renierait nullement Chabrol, sur la bourgeoisie de province et leurs dîners mondains, permettant à Lavanant et Marielle de s’en donner à cœur joie. Daniel Auteuil campe un original qui, au sortir d’une dépression, reprend les rênes de l’entreprise familiale et se met en tête de dire la vérité, ainsi que de vivre en accord avec son cœur, fut-il iconoclaste. Se met en place une sorte de Pretty Woman à la française, où le récit travaille un thème lui aussi nouveau pour le cinéaste, celui de la fracture sociale : du couple, mais aussi des groupes, notamment dans cette séquence assez savoureuse où l’on réunit de force loubards, prolos et secrétaire du préfet, dans une belle revanche sur les convenances et avec une irrévérence toute poétique. 
Dans ce jeu complexe, tout est mensonge : on ne sait ce que désire réellement Francine, campée par l’insolente Sandrine Bonnaire, tout comme la famille restée à Paris joue un double jeu pour assurer son emprise sur l’héritier dérangeant. Les escrocs sont partout, et surtout aux sommets de l’entreprise ; la sympathie de Sautet va surtout aux classes inférieures dont il ne nie pourtant pas la possible violence, soucieux la plupart du temps de ne pas enfermer les personnages dans des types, permettant par exemple à l’ennemi Marielle de se transformer en allié indispensable. 
Progressivement, la tonalité prend une nouvelle tournure : le trio amoureux se complexifie et délaisse la subtilité qu’il pouvait avoir dans César et Rosalie, de même que le tableau des bas-fonds se veut plus clinquant que dans Max et les ferrailleurs. 
En dérivant vers le drame passionnel, Sautet y perd en finesse : le film souffre de pesanteurs et de longueurs inutiles, notamment dans les retours sur Paris. Certes, la cohabitation impossible entre le lunaire Martial et la brûlante Francine rappelle les malentendus dont souffraient Dewaere et Fossey dans Un mauvais fils, voire les atermoiements de Romy Schneider dans Une histoire simple. Mais c’est justement de simplicité que le récit finit par manquer, notamment sur un final auquel on ne croit pas trop. 
Il n’en demeure pas moins que la charge satirique fonctionne, que la direction d’acteurs est toujours aussi efficace et la galerie de personnages croquée avec justesse. Mais avant l’épure sublime que sera Un cœur en hiver, Sautet s’est permis quelques gros traits qu’on ne lui connaissait pas.

J'aime beaucoup ce film. Faut dire que c'est le premier film de Sautet que j'ai vu. Et puis, c'est aussi le début de la vraie carrière d'Auteuil... avant qu'il ne retombe dans ses travers bien des années plus tard, mais bon....Et puis y'a l'immense Marielle. Bref, je trouve que c'est un bon préambule au coeur en hiver.
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Message par Nulladies Mer 16 Déc - 6:19

Moi aussi, je crois que c'est le premier de lui que j'avais vu. C'est le revoir qui me l'a fait remettre en perspective, par rapport au reste de sa filmo. Les acteurs sont effectivement assez immenses, mais comme tu le dis, Auteuil ne dépassera jamais sa performance dans le sublime Cœur en hiver.

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Message par Esther Mer 16 Déc - 6:27

Nulladies a écrit:Moi aussi, je crois que c'est le premier de lui que j'avais vu. C'est le revoir qui me l'a fait remettre en perspective, par rapport au reste de sa filmo. Les acteurs sont effectivement assez immenses, mais comme tu le dis, Auteuil ne dépassera jamais sa performance dans le sublime Cœur en hiver.
Non, mais je pige bien ton point de vue, mais j'ai vraiment une affection particulière pour ce film. Et puis Bonnaire... drunken

Après, je ne suis pas un cinéphile comme tu peux l'être et je n'ai sans doute pas ton regard, mais Sautet est pour moi l'un des plus grands en France.
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Message par Nulladies Mer 16 Déc - 6:32

Entièrement d'accord avec toi.  cheers

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Message par myrrhman Mer 16 Déc - 21:07

Dernièrement, j'ai vu ça... Star_Wars_Le_Reveil_de_la_Force
force est de reconnaître que le pari est relevé de fort brillante manière : Abrams a eu l'intelligence de mettre de côté toute la première trilogie de Lucas, qui était la dernière sortie (exit certains personnages insupportables genre Jar Jar Binks, des intrigues à rallonge) et de se concentrer sur la dernière, première sortie (vous me suivez ?). Il retrouve donc le souffle originelle de la saga, resserre l'intrigue, évite la dispersion due au trop plein de personnages. On pourra regretter l'idée de vouloir synthétiser les 3 épisodes en un seul, certains moments de flottement dans l'intrigue mais le dernier tiers du film est si intense qu'il rattrape tout à lui seul. Bref une belle réussite.
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Message par Esther Mer 16 Déc - 21:24

Bon... Je compte aller le voir, une fois la foule passée, mais je suis content de voir que ça a l'air pas trop toc... Question: un môme de neuf piges peut y aller sans crainte?
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Message par Nulladies Mer 16 Déc - 21:26

Esther a écrit:Bon... Je compte aller le voir, une fois la foule passée, mais je suis content de voir que ça a l'air pas trop toc... Question: un môme de neuf piges peut y aller sans crainte?

totalement sans crainte, le mien de 7 à kiffé.

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Message par Nulladies Mer 16 Déc - 21:28

Dernièrement, j'ai vu ça... 4755

Vintage daydream

Ratio nostalgie
 
Reconnaissons-le : il n’est point nécessaire d’être un fanboy de l’univers de Star Warspour se prendre au jeu qui, depuis presque deux ans, agite la planète ciné. Fébrilité planétaire, teasers plus qu’émoustillants, un réalisateur bien malin aux commandes : le moins qu’on puisse dire, c’est que la phase préliminaire de cette relance fut un succès.
Le défi était de taille : il s’agissait de trouver ce juste milieu permettant de gommer les erreurs de la trilogie seconde, pourtant du démiurge Lucas, entièrement dominée par les technologies trop nouvelles et une naïveté confondante, inféodée à la domination du jeu vidéo et au récit fondateur duquel elle se voulait le prologue. Lucas était prisonnier, et l’est d’ailleurs toujours, qu’on constate ses retouches numériques permanentes aux rééditions de son écrasante progéniture.
J.J. Abrams était le choix parfait, le gendre idéal du genre : un enfant de la saga, un héritier digne, un geek plein de gratitude pour la génération précédente, trouvant l’équilibre entre la tradition (Super 8Star Trek) et la modernité (Lost, Cloverfield).
En situant la suite 30 ans après les faits, précédents, c’est bien du temps réel qu’on traite : les comédiens originels auront vieilli, et avec eux leurs premiers fans. La nouvelle génération découvrira non pas les racines du mal (comme dans la prélogie de Lucas), mais les conséquences d’une épopée fondatrice, malicieusement et solennellement annoncé dès la bande annonce par un Han Solo annonçant que « tout est vrai », porte-parole d’une génération d’initié ravie de réactiver le mythe.
 
Les raisons du plaisir
 
Le réveil de la force n’arrive pas seulement après 6 opus, mais dans un contexte où le blockbuster fait la loi. Il lui faut redonner ses lettres de noblesse à un univers et se distinguer, si possible, de tout ce qui gangrène la production hollywoodienne, moribonde en terme d’inspiration SF, à l’exception notable du sémillant Gardiens de la Galaxie il y a quelques années. Mais là où le Marvel se distinguait par l’humour et la dérision décomplexée, Le Réveil de la Force prend à bras le corps les thématiques qui ont fait sa trilogie originelle : celles, avant tout, d’une tragédie familiale.
C’est bien là l’une des réussites majeures de cet épisode que de resserrer les liens, dans tous les sens du terme : les destins sont ceux d’individus, et non des palabres politiques qui empesaient considérablement les épisodes I à III.
Abrams sait ce qu’il fait, et sur quel terrain il s’engage : ce n’est pas pour rien que sa protagoniste se trouve être une pilleuse d’épaves : c’est non seulement l’occasion de splendides prises de vues sur les vaisseaux de l’empire ensablés, mais aussi une mise en abyme de la place du réalisateur lui-même face au monument. Jouant des allées et venues entre les deux générations, le récit est habile à plus d’un titre : il renouvelle comme il cite à tour de bras, jusqu’à la caricature assumée, d’un droïde détenteur d’une donnée essentielle à une nouvelle étoile noire, plus grosse et solaire ; mais c’est pour mieux solder les comptes, lors d’une séquence qui se révélera LE spoil du film, et qui fonctionne comme un chiasme mythologique sur la passerelle fondatrice de la filiation tragique, vers une nouvelle phrase séminale : "Je ne suis pas ton fils".

Le sabre des origines est passé comme un relai, et les bases de la nouvelle trilogie sont posées avec un soin méticuleux, qui sait émouvoir autant qu’il ravit les nostalgiques.
 
Rock around the blockbuster
 
Que dire enfin du film épique de SF attendu ? Qu’il réjouira presque toutes les attentes. A une ou deux séquences près (la libération des poulpes cyclopes, assez laide, et un très petit ventre mou après l’entrée en scène de Solo), la vigueur est bien présente. Abrams film au ras du sol, virevolte dans les airs, cite le space opéra des origines et lui donne la fluidité requise, sans tomber dans la modernité à outrance qui rendait si laide la seconde trilogie. Certes, la CGI est bien présente, mais on se prend à déceler du latex tendrement 80’s dans la riche galerie des créatures, et l’aspect usé des vaisseaux, la rouille et la poussière renvoient à cette nouvelle tendance fortement bienfaitrice qu’a initié Mad Max Fury Road (et avec qui il partage aussi cette salutaire mise en avant de la femme) : celle d’une retour possible d’un certain grain, d’une authenticité presque naïve et touchante. Le retour de la nature (particulièrement diversifiée, du désert à la neige, de la forêt pour un très beau combat nocturne à l’océan final) en est l’un des beaux signes visuels.
Le pari est donc emporté, et haut la main. L’épisode VII renvoie à sa juste place les trois premiers, de la même façon que la Renaissance ignora le Moyen Age pour s’abreuver aux sources de l’Antiquité. Un sursaut de vigueur qui trouve dans le passé vintage une puissance agréable, et dans tous les sens du terme, , un réveil de la force.

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Message par Esther Mer 16 Déc - 21:31

Par contre, pour le coup, je lis pas ta chronique. j'ai envie de découvrir le bouzin à fond...

Tu pourrais reclasser tes chroniques par réal ou thémes, comme tu le fais habituellement? Je suis tes chroniques et notamment celles de Sautet, mais j'y reviens après, une fois les films vus, ou avant... Enfin, j'y reviens quoi...
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Message par Nulladies Mer 16 Déc - 21:45

Esther a écrit:Par contre, pour le coup, je lis pas ta chronique. j'ai envie de découvrir le bouzin à fond...

Tu pourrais reclasser tes chroniques par réal ou thémes, comme tu le fais habituellement? Je suis tes chroniques et notamment celles de Sautet, mais j'y reviens après, une fois les films vus, ou avant... Enfin, j'y reviens quoi...


Ok, je m'en occuperai. Là c'est un peu la course, mais pendant les vacances, je te fais ça.

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Message par dr.out Jeu 17 Déc - 10:43

Esther a écrit:Par contre, pour le coup, je lis pas ta chronique. j'ai envie de découvrir le bouzin à fond...
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Message par Esther Dim 20 Déc - 15:33

Dernièrement, j'ai vu ça... Avenge10Dernièrement, j'ai vu ça... Le_pet10Dernièrement, j'ai vu ça... Le_voy10Dernièrement, j'ai vu ça... Les_ga10

Donc ce week-end, ce fût ciné... pour mon gamin. Je me suis fadé quatre films, rien de moins! Evidemment, j'ai 41 ans, donc du coup, hein, l'impact de certains de ces films...
ARLO, au ciné: A chier. Je me suis endormi. PIXAR ont laissé leur esprit malin aux vestiaires depuis qu'ils sont partis chez DISNEY.
AVENGERS 2: Au secours. Interminable. Pas une once de second degré pour un scénar épais comme une feuille d'OCB.
LE PETIT PRINCE: Pour le coup, c'est pas vilain. Assez drôle et poétique. J'ai de trop lointains souvenirs pour me rappeler si le bouzin est proche de l'oeuvre de Sait-Ex, mais c'est pas mal quand même.
LES GARDIENS DE LA GALAXIE: On me l'avait vendu comme étant la huitième merveille MARVEL. C'est cent fois mieux que les AVENGERS, m'enfin, je trouve quand même que la franchise s’essouffle un peu. Bref, j'en peu plus des films pour gamins; Ce soir, je me fais massacre à la tronçonneuse et j'enchaîne avec un Marc Dorcel!
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Message par beachboy Dim 20 Déc - 17:44

myrrhman a écrit:Dernièrement, j'ai vu ça... Star_Wars_Le_Reveil_de_la_Force
force est de reconnaître que le pari est relevé de fort brillante manière : Abrams a eu l'intelligence de mettre de côté toute la première trilogie de Lucas, qui était la dernière sortie (exit certains personnages insupportables genre Jar Jar Binks, des intrigues à rallonge) et de se concentrer sur la dernière, première sortie (vous me suivez ?). Il retrouve donc le souffle originelle de la saga, resserre l'intrigue, évite la dispersion due au trop plein de personnages. On pourra regretter l'idée de vouloir synthétiser les 3 épisodes en un seul, certains moments de flottement dans l'intrigue mais le dernier tiers du film est si intense qu'il rattrape tout à lui seul. Bref une belle réussite.
J'en sors, j'ai passé un très bon moment avec quelques frissons nostalgiques bienvenus
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Message par myrrhman Lun 21 Déc - 23:51

Dernièrement, j'ai vu ça... 7611719705136
putain on m'a offert ça il y a quelque jours...on a tenté...au bout d'1/2 heure d'inaction où les acteurs se font plus chier les uns que les autres, où il ne se passe rien, un de mes mômes a rendu les armes et est allé prendre sa douche pendant que nous, on a terminé le visionnage en se marrant comme des tordus en accélérant le film par 2 (ce qui, du coup, a accéléré le son d'autant).
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Message par Esther Mar 22 Déc - 6:02

myrrhman a écrit:Dernièrement, j'ai vu ça... 7611719705136
putain on m'a offert ça il y a quelque jours...on a tenté...au bout d'1/2 heure d'inaction où les acteurs se font plus chier les uns que les autres, où il ne se passe rien, un de mes mômes a rendu les armes et est allé prendre sa douche pendant que nous, on a terminé le visionnage en se marrant comme des tordus en accélérant le film par 2 (ce qui, du coup, a accéléré le son d'autant).

Du Jardin est toujours à chier.
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Message par Nulladies Mar 22 Déc - 7:03

Dernièrement, j'ai vu ça... Je-suis-un-soldat

Combats de maigres et de chiens. 

Soyons de bonne volonté en commençant par reconnaitre les qualités de ce premier film avant que d’en fustiger les maladresses. Je suis un soldat opère sur un terrain glissant dont il évite bien des pentes, et en cela, mérite bien des éloges. Film social et de mafia, il réussit là où se plantaient les bien plus médiatiques Loi du marché et Dheepan : en évitant misérabilisme didactique et imitation ratée. Tout est ici modeste : le milieu décrit, les écarts avec la loi, les dangers du milieu et les dérives possibles. Dans cette initiation au milieu du trafic de chiens, Laurent Larivière construit des personnages plutôt crédibles, qu’il s’agisse de Louise Bourgoin savamment motivée à effacer tout glamour ou Jean Hugues Anglade en patriarche de seconde zone, dont la violence rentrée est assez convaincante. 
S’ajoute un arrière-plan lui aussi plutôt juste, à travers une mère délicatement brisée par la vie, un beau frère qui tente de l’affronter à son tour et l’illusion éphémère de penser que l’argent où la solidité de la brique est l’unique solution aux difficultés de l’existence. 
La principale qualité du film réside dans la majorité de ses scènes, sur le fil, optant pour le regard dur et désabusé du personnage de Louise Bourgoin, résignée à certaines concessions pour s’en sortir. La neutralité avec laquelle on évoque la marchandise vivante, le mutisme effrayant des intermédiaires et les friches glauques de la frontière franco-belge achèvent un tableau convaincant. Les parallèles entre cette chair à trafic et les individus face au capitalisme est facile à opérer, et Larivière a l’immense mérite de ne jamais la surligner. 
La question est de savoir si l’on aurait pu se limiter à une telle ambition, finalement documentaire, et se dispenser des maladresses d’écriture qui émaillent la progression du récit, forcé de reprendre les rails d’une certaine convenance romanesque. L’intrigue sentimentale est à jeter, et les voies de la rédemption assez difficiles à gober, tant pour la protagoniste que son oncle. De la même manière, la mise en scène souffre d’un manque d’homogénéité, et l’on sent que le réalisateur n’a pas encore clairement défini sa ligne esthétique, passant d’un naturalisme brut, caméra à l’épaule à un lyrisme poétique assez incongru, filtre rouge sur une rivière, séquence qu’on croirait sortie du Valhalla Rising de Refn, ou clip musical pour une série de portraits familiaux qui tranche trop avec le reste pour pleinement convaincre. 
Il n’empêche. Par sa direction d’acteur, par son habileté à ne pas se vautrer comme tant d’autres, bien plus expérimentés, le font, par sa capacité à donner vie à un monde sans fard, Laurent Larivière est un cinéaste à suivre.

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Message par Nulladies Mar 22 Déc - 7:04

Dernièrement, j'ai vu ça... Mia-madre-film-di-nanni-moretti-primo-poster

La file d’à côté.

Un rendez-vous manqué : c’est vraiment le sentiment ressenti à l’issue de la projection. Et de ne savoir comment rédiger cette critique, qui devrait plus évoquer la posture du spectateur que la qualité intrinsèque du film. 
Mia Madre, qui rend dingue la sainte trinité Cahiers/Positif/Télérama (ceci précisé sans sarcasme, dans la mesure où je lis régulièrement ces trois revues) serait l’un des rares bons films de la dernière sélection cannoise qui fit grand bruit par sa déception, au premier rang de laquelle on classera sa très contestable palme d’or. 
On le sait, Moretti parle avant tout de lui, à l’exception notable du réussi Habemus Papam, sur le tournage duquel il perdit donc sa mère, inspiration de ce nouvel opus, déplacé sur une protagoniste féminine. C’est donc l’occasion d’une exploration du monde cinématographique, des tournages et de ses aléas, des exigences un peu farfelues de la réalisatrices et des caprices de la star américaine campée par un John Turturo certes assez truculent, et dont les apparitions résonnent comme des respirations par rapport au contexte familial. En contrepoint de cette agitation, la décrépitude de la mère, l’heure des bilans, le déni de la mort imminente à dépasser, une vie amoureuse chaotique et une nouvelle génération à gérer. 
Tout ce petit monde est en tout point convaincant, le film enchaine les pastilles plutôt justes, et joue des contrastes entre la seule réalité inéluctable, celle de la mort, et l’agitation pourtant salvatrice des vivants, aussi actifs dans leurs illusions devant la caméra que dans leurs rêves. La structure procède ainsi par dissonances, grâce à des flashbacks, des séquences fantasmées ou oniriques qui nimbent la linéarité quotidienne d’une atmosphère inquiétante et intime, rivée aux dérives mélancoliques de cette femme qui doit tour à tour être mère, être femme, être fille et diriger toute une équipe. 
Spleen et tendresse, pathos sans emphase, telle semble être la ligne directrice de Moretti. De ce point de vue, tout fonctionne. 
Comment expliquer, dès lors, l’ennui discret qui guette, le sentiment de voir s’égrener de façon un peu artificielle toute cette galerie sans que ne pointe l’émotion vive pourtant si vivement convoitée ? Moretti a beau exploiter l’une des musiques les plus poignantes au monde, celle d’Arvo Pärt et de son chef d’œuvre Fratres, il n’atteint pas le sommet ambitionné. 
C’est à se demander si le sujet me dérangerait personnellement au point de me fermer face à lui. Mais l’émotion ressentie face à La Chambre du Fils (et son recours au splendide titre de Brian Eno, By this River) vient contredire cette hypothèse, tout comme celle générée par Amour d’Haneke sur un sujet similaire.
La réalisatrice demande souvent à ses comédiens de jouer « à côté » de laisser paraitre l’acteur en même temps que son personnage, formule sibylline qu’elle-même reconnait ne pas comprendre au bout d’un moment. C’est un assez bon résumé de la position occupée en tant que spectateur face à ce film aux qualités indéniables, mais dont les qualités d’empathie restent pour lui fragiles.

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Message par Ó Caorighdubh Mar 22 Déc - 10:03

Ah, je me faisais un plaisir d'envisager d'aller potentiellement le voir, enfin peut-être..
Ó Caorighdubh
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Dernièrement, j'ai vu ça... Empty Re: Dernièrement, j'ai vu ça...

Message par Nulladies Sam 26 Déc - 8:24

Dernièrement, j'ai vu ça... Au_dela_des_montagnes

La dissolution finale. 

On avait quitté Jia Zhangke sur un constat assez terrible, celui d’un pays livré à la sauvagerie capitaliste dans un bain de sang et de stupre. Le récit qui ouvre Au-delà les montagnes laisse supposer un certain apaisement : de retour en 1999, la nation se cache derrière le destin de trois personnages qui forme un triangle amoureux relativement modeste. Partout règne une ambiance plutôt festive, les feux d’artifice se succèdent, ainsi que les danses sur les Pet Shop Boys, ouverture sur la dernière année d’un millénaire, et les promesses d’une aube plutôt reluisante qui fait retentir les sirènes de l’Occident sous le refrain de « Go West ». 
Mais la toile de fond n’en est pas moins omniprésente : c’est une foule compacte d’ouvriers, la mine, les friches urbaines et noires comme le charbon qu’on retire à une terre qui semble exsangue, rappelant de belles séquences du récent Black Coal. Le destin du pays est tracé, entre les deux prétendants de la protagoniste : la classe ouvrière, qu’on ensevelira, et le capitalisme émergent qui s’oubliera sur les cimes. 
Sur trois temporalités, 1999, 2014 et 2025, Jia Zhangke radiographie l’avancement du monde, fort de thèmes qui structurent ses dernières œuvres : comme dans Touch of Sin, on voit se diluer une identité générale dans l’occidentalisation forcée du monde. L’Eden, c’est l’Australie, parler anglais, et changer son nom : s’intégrer, c’est se désintégrer. Le pays du soleil permanent et de la verdure artificielle a en effet tout des dystopies aseptisées, et les technologies de la transparence peinent à masquer le vide existentiel de leurs utilisateurs. Comme dans Still Life, il s’agit d’établir une quête des origines, et de déterminer si l’on fera le chemin de retour. . Le message est complexe : celui qui revient, c’est par échec, rongé par le cancer inhalé dans la mine. Celle qui reste semble déconnectée du monde, incapable de faire autre chose qu’un deuil, celui d’un père ou d’un fils qu’elle laisse partir sur un autre continent. 
Le sentiment d’un déclin généralisé assure donc bien une continuité dans la filmographie de Jia Zhangke. Mais il se double ici d’une étrange exploration du registre sentimental, où l’amour et la filiation occupent presque toute l’intrigue avant de voler en éclats au gré d’ellipses assez ravageuses. C’est à la fois efficace et déroutant, et l’on ne peut s’empêcher de penser que le final cut a subi quelques maladresses, notamment sur le sort de l’amant éconduit. La perte des êtres ne se fait plus dans l’ultra violence presque baroque d’A Touch of Sin : un des personnages se plaint ainsi de pouvoir acheter librement des armes en Australie, mais d’y avoir en même temps perdu les ennemis de sa terre natale... La renonciation est presque consentie, et l’on dit, dans un éclat de rire, qu’on est un enfant éprouvette, anticipant les visions futuristes et glaciales d’un Houellebecq. 
Mais là où Jia Zhangke se faisait cinglant, là où il assistait, par touches insolites, à la noyade d’un continent entier, il opte ici pour un mélo lyrique qui n’atteint pas toujours son but. Il a beau nous proposer un petit crash inattendu ou des séquences en vidéos en forme d’interludes arty, on a le sentiment que l’occidentalisation n’atteint pas que ses personnages, mais aussi l’écriture elle-même. La démonstration sur les évolutions temporelles ne se fait pas toujours dans la finesse (du téléphone fixe à l’iPhone, puis une tablette translucide, l’insistance pesante sur l’anglicisation) et le changement du format à trois reprises, jusqu’au scope semblerait plus acceptable dans une première œuvre que chez ce cinéaste aguerri. 
Jia Zhangke aura eu le mérite de changer d’angle de vue pour traiter de ses obsessions. Si le résultat n’est pas aussi saisissant qu’il put l’être auparavant, il n’en dresse pas moins une cartographie assez pertinente d’une humanité qui, par ses excès, se dissout plus qu’elle ne s’affirme.

Nulladies

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Message par Esther Sam 26 Déc - 11:23

Nulladies a écrit:Dernièrement, j'ai vu ça... Au_dela_des_montagnes

La dissolution finale. 

On avait quitté Jia Zhangke sur un constat assez terrible, celui d’un pays livré à la sauvagerie capitaliste dans un bain de sang et de stupre. Le récit qui ouvre Au-delà les montagnes laisse supposer un certain apaisement : de retour en 1999, la nation se cache derrière le destin de trois personnages qui forme un triangle amoureux relativement modeste. Partout règne une ambiance plutôt festive, les feux d’artifice se succèdent, ainsi que les danses sur les Pet Shop Boys, ouverture sur la dernière année d’un millénaire, et les promesses d’une aube plutôt reluisante qui fait retentir les sirènes de l’Occident sous le refrain de « Go West ». 
Mais la toile de fond n’en est pas moins omniprésente : c’est une foule compacte d’ouvriers, la mine, les friches urbaines et noires comme le charbon qu’on retire à une terre qui semble exsangue, rappelant de belles séquences du récent Black Coal. Le destin du pays est tracé, entre les deux prétendants de la protagoniste : la classe ouvrière, qu’on ensevelira, et le capitalisme émergent qui s’oubliera sur les cimes. 
Sur trois temporalités, 1999, 2014 et 2025, Jia Zhangke radiographie l’avancement du monde, fort de thèmes qui structurent ses dernières œuvres : comme dans Touch of Sin, on voit se diluer une identité générale dans l’occidentalisation forcée du monde. L’Eden, c’est l’Australie, parler anglais, et changer son nom : s’intégrer, c’est se désintégrer. Le pays du soleil permanent et de la verdure artificielle a en effet tout des dystopies aseptisées, et les technologies de la transparence peinent à masquer le vide existentiel de leurs utilisateurs. Comme dans Still Life, il s’agit d’établir une quête des origines, et de déterminer si l’on fera le chemin de retour. . Le message est complexe : celui qui revient, c’est par échec, rongé par le cancer inhalé dans la mine. Celle qui reste semble déconnectée du monde, incapable de faire autre chose qu’un deuil, celui d’un père ou d’un fils qu’elle laisse partir sur un autre continent. 
Le sentiment d’un déclin généralisé assure donc bien une continuité dans la filmographie de Jia Zhangke. Mais il se double ici d’une étrange exploration du registre sentimental, où l’amour et la filiation occupent presque toute l’intrigue avant de voler en éclats au gré d’ellipses assez ravageuses. C’est à la fois efficace et déroutant, et l’on ne peut s’empêcher de penser que le final cut a subi quelques maladresses, notamment sur le sort de l’amant éconduit. La perte des êtres ne se fait plus dans l’ultra violence presque baroque d’A Touch of Sin : un des personnages se plaint ainsi de pouvoir acheter librement des armes en Australie, mais d’y avoir en même temps perdu les ennemis de sa terre natale... La renonciation est presque consentie, et l’on dit, dans un éclat de rire, qu’on est un enfant éprouvette, anticipant les visions futuristes et glaciales d’un Houellebecq. 
Mais là où Jia Zhangke se faisait cinglant, là où il assistait, par touches insolites, à la noyade d’un continent entier, il opte ici pour un mélo lyrique qui n’atteint pas toujours son but. Il a beau nous proposer un petit crash inattendu ou des séquences en vidéos en forme d’interludes arty, on a le sentiment que l’occidentalisation n’atteint pas que ses personnages, mais aussi l’écriture elle-même. La démonstration sur les évolutions temporelles ne se fait pas toujours dans la finesse (du téléphone fixe à l’iPhone, puis une tablette translucide, l’insistance pesante sur l’anglicisation) et le changement du format à trois reprises, jusqu’au scope semblerait plus acceptable dans une première œuvre que chez ce cinéaste aguerri. 
Jia Zhangke aura eu le mérite de changer d’angle de vue pour traiter de ses obsessions. Si le résultat n’est pas aussi saisissant qu’il put l’être auparavant, il n’en dresse pas moins une cartographie assez pertinente d’une humanité qui, par ses excès, se dissout plus qu’elle ne s’affirme.
Pas mal.
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Message par Esther Sam 26 Déc - 14:55

Dernièrement, j'ai vu ça... Trinit10

Bon, cet aprèm, je me fais ça.
Ok, c'est pas du grand cinéma. Ca vole pas haut question scénar, ou mise en scène mais honnêtement, je m'en fous. On est le 26 décembre, je suis en vacances, j'ai envie de reposer mon cerveau... Ca me fait marrer, et pis c'est tout. Et c'est quand même mieux que Joséphine Ange Gardien.; non?
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Message par Esther Sam 26 Déc - 18:45

Dernièrement, j'ai vu ça... Mon_no10

Et ce soir, ça!
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